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volonté divine - Page 2

  • Méditation : la volonté de Dieu avant tout et en tout...

    « La résignation préfère la volonté de Dieu à toutes choses ; mais elle ne laisse pas d'aimer beaucoup d'autres choses outre la volonté de Dieu. Or, l'indifférence est au-dessus de la résignation, car elle n'aime rien, sinon pour l'amour de la volonté de Dieu. [...] Le coeur indifférent est comme une boule de cire entre les mains de son Dieu, pour recevoir semblablement toutes les impressions du bon plaisir éternel : un coeur sans choix, également disposé à tout, sans aucun autre objet de sa volonté que la volonté de son Dieu, qui ne met point son amour dans les choses que Dieu veut, mais en la volonté de Dieu qui les veut. C'est pourquoi, quand la volonté de Dieu est en plusieurs choses, il choisit, à quelque prix que ce soit, celle où il y en a le plus. »

    Saint François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre IX ch. 4.

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  • Méditation : le Coeur Immaculé de Marie

    « Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de Dieu ; c'est le cœur de l'Epouse du Saint Esprit ; c'est le cœur de la Mère très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers Dieu, tout enflammé de charité pour nous.
    Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de Dieu.
    Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui. »

    St Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu, Livre 9 ch.4.

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  • Méditation : Fiat !

    « Fiat ! Ce doit être la devise de ma vie, parce que c'est la loi de mon salut et de ma sanctification.
    Dieu, qui m'a créé sans mon consentement, ne me sauvera que si je le veux. Sa vérité est offerte aux hommes : il faut croire. Mais l'homme peut refuser cette confiance. Il croit, s'il le veut. Fiat ! Et l'intelligence plie au gré de la volonté qui veut croire en une soumission entière, fière, aimée.
    Sa loi est intimée aux hommes : l'Eglise la garde et la transmet en son nom. Libre à l'homme de l'accepter ou de la violer. Il s'y soumet, s'il veut ; et, à chaque fois qu'il y courbe ses sens, son coeur, son esprit, il s'incline devant Dieu qui commande. Fiat !
    Et à mesure que Dieu trouve nos volontés plus dociles sous sa main, il multiplie ses appels et ses ordres intimes. Il y a un commerce intérieur continu entre Dieu et les âmes à qui il se communique et parle. Et toute fidélité à ces voix intimes suppose, de la part de l'homme, un fiat nouveau qui, soumettant, chaque jour davantage, l'humaine volonté au vouloir et au bon plaisir divin, nous sanctifie toujours plus parce qu'elle nous fait plus semblables à Dieu.
    Ainsi s'accomplit en nous l'oeuvre de la sanctification et de la sainteté, au rythme énergique et doux de nos fiat répétés.
    Mais il est des moments nombreux dans la vie où ce mot risque ou bien de ne pas monter à nos lèvres ou de n'y pas avoir le son qui convient. La douleur nous tient. C'est notre heure de ténèbres. La douleur est messagère de Dieu. Comment la recevons-nous ? Nous ne l'aurions pas choisie ; du moins, nous l'aurions rarement choisie telle : Dieu nous ôte l'embarras du choix : il décide. Peines, dégoûts, horreurs, larmes, il ne s'offusque de rien de tout cela ; pourvu que, à la fin, comme pour Jésus, le fiat monte du coeur, non pas seulement en signe de l'acceptation triste d'un pis-aller, mais avec la virile allégresse qui dressa le Maître devant ses ennemis.
    Ainsi le fiat nous rend plus forts que la douleur même ; ainsi il lui fait rendre, dans notre vie, toutes les merveilles de dons et de grâces dont elle est chargée.
    O Marie, enseignez-moi à réciter le Notre Père. Si souvent je dis à Dieu : que votre volonté se fasse ! Que ce ne soit pas une vaine protestation : que je ne vive vraiment que de la pensée et du désir de faire en tout la volonté et le bon plaisir de Dieu. Fiat ! »

    P. Charles Parra s.j., in "Le Messager du Coeur de Jésus", mai 1921.

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  • Méditation : en préparation à la Pentecôte

    Docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les deux éléments de la vie spirituelle sont la purgation du cœur et la direction du Saint-Esprit. Ce sont là les deux pôles de toute la spiritualité. Par ces deux voies, on parvient à la perfection selon le degré de pureté que l'on a acquis, et à proportion de la fidélité qu'on a eue à coopérer aux mouvements du Saint-Esprit et à suivre sa conduite.
    Toute notre perfection dépend de cette fidélité, et l'on peut dire que l'abrégé de la vie spirituelle consiste à remarquer les voies et les mouvements de l'Esprit de Dieu en notre âme, et à fortifier notre volonté dans la résolution de les suivre, employant pour cet effet tous nos exercices et tous nos actes religieux, l'oraison, la lecture, les sacrements, la pratique des vertus et des bonnes œuvres.
    Le but où nous devons aspirer, après que nous nous serons longuement exercés dans la pureté du cœur, c'est d'être tellement possédés et gouvernés par le Saint-Esprit, que ce soit lui seul qui conduise toutes nos puissances et tous nos sens, et qui règle tous nos mouvements intérieurs et extérieurs comme il dirigeait la sainte humanité du Sauveur, et que nous nous abandonnions nous-mêmes entièrement à lui par un renoncement spirituel de nos volontés et de nos propres satisfactions. Ainsi nous ne vivrons plus en nous-mêmes, mais en Jésus-Christ et selon son Cœur, par une fidèle correspondance aux opérations de son divin Esprit, et par un parfait assujettissement de toutes nos rebellions au pouvoir de sa grâce. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (14 mai : Des motifs qui nous portent à cette docilité à la conduite du Saint-Esprit, I), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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  • Méditation : l'oeuvre de Dieu

    « Chacun de nous est comme un pauvre misérable à qui l'artiste divin propose de faire un chef-d'oeuvre chez lui. Il suffit au Maître qu'on lui ouvre la porte de la chaumière et qu'on le laisse travailler. Lorsque le pauvre réduit sera transformé en un palais magnifique, ne sera-t-il pas vrai de dire que l'artiste a tout fait, lui seul ? Il a tout fait gratuitement en vérité et le petit pauvre devenu riche sentira qu'il n'est pour rien dans sa richesse. Il n'a rien fait dans l'oeuvre, absolument rien.

    La condition qui lui a été imposée n'est rien, mais tout rien qu'elle soit, son importance est immense. Ouvrir la porte, c'est être attentif aux moindres impulsions de la grâce et y correspondre. L'ouvrir tout de suite et tout grand, c'est avoir la volonté souple et forte, prête à tout. Et puis, le laisser faire, c'est accepter de voir détruire sous ses yeux sa propre maison, c'est ne faire aucune résistance à tout ce qu'il veut. Tout cela n'est rien, mais comme il faut être fidèle cependant pour correspondre pleinement.

    La vérité, c'est que la part de Dieu et celle de l'homme sont différentes. Chacun dans sa sphère doit tout faire. Dieu, lui, n'y manque jamais, pourvu que nous le lui permettions. De là vient que notre correspondance a une importance de nécessité dans l'oeuvre de notre sanctification, tout en n'ayant dans cette oeuvre qu'une place de néant. »

    "Consummata" (Marie-Antoinette de Geuser), Lettre à sa cousine Thérèse, 9 février 1917, in Raoul Plus, "Vie" (ch.VI,I), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1928.

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    Chaumière à la tombée du jour, Vincent Van Gogh (1885)

  • Méditation : la Sainte Cène

    « Vous venez, Seigneur, en cette dernière Cène, de multiplier les miracles par vos dons : l'Eucharistie, le sacerdoce, la loi d'amour. Vos discours divins ont livré à vos apôtres et à leurs successeurs, votre pensée, votre âme, votre coeur. Ils ont entendu, ils ont compris, ils ont goûté le don divin... Ils sont prêtres !... Et maintenant Jésus, il faut vous en aller... Il faut aller tremper vos lèvres à la coupe de toutes les souffrances, boire à l'amer calice de l'agonie... Il faut sortir du Cénacle clair et intime pour aller à la Passion et à la mort. Vous marquez ici, Seigneur, votre ferme volonté de tout accepter, de tout recevoir aussi des mains de votre Père. Vous êtes donc pleinement résolu à la Passion, et vous allez même au-devant d'elle. Vous devenez ainsi, ô Jésus, le modèle de toute âme qui accepte votre providentielle conduite sur elle, quelque douloureuse et difficile qu'elle soit. Mon doux Jésus, permettez-moi d'approfondir sans cesse pour mon encouragement personnel et pour ma consolation votre parole qui doit devenir mienne sans réserve : "Calicem quem dedit mihi Pater non bibam illum ?" (*) Il y a d'abord en effet un sérieux rapprochement à faire avec l'institution de l'Eucharistie qui vient d'être faite. Car là aussi il y a un calice, un sacrifice, avec l'ordre d'y boire tous. Et c'est bien pour chacun de nous le calice donné par le Père, son don d'amour à tous ses enfants, le calice eucharistique. Et c'est celui-là qui m'aide à aimer l'autre, à l'accepter généreusement et par amour : celui de la souffrance et de l'épreuve. Et c'est toujours le Père ou Jésus qui l'envoie, qui le donne. Il importe donc de le boire avec affection, avec amour, suivant les exigences et les prescriptions du Seigneur, et dans la plus parfaite soumission, l'abandon le plus parfait à la sainte volonté du Père et de Jésus. »

    (*) Jn 18,11 : "La coupe que m'a donnée le Père, ne la boirai-je pas ?"

    Marthe Robin, La douloureuse Passion du Sauveur I - Préparation de la Pâque (Cahier n°9 - Institution secrète : Consécration), Editions Foyer de Charité, 2011.
     

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  • Méditation : le vrai bonheur

    « Considérons le chemin qui conduit au vrai bonheur... c'est la vrai humilité. On renonce pleinement à soi-même et à ses manières personnelles ; on ne fait aucun cas de soi, ni de tout ce qu'on fait ou peut faire ; on se dépouille de tout cela, on se tient soi-même absolument pour rien, ce qui d'ailleurs est la vérité. S'il y a là quelque chose, ce n'est pas de toi, mais uniquement de Dieu. C'est à ce fond que tu dois atteindre, si tu veux que tes yeux deviennent jamais heureux ; il te faut apprendre à regarder foncièrement dans ce fond, car c'est la loi que Notre Seigneur nous a laissée quand il a dit : "Apprenez de moi que je suis humble et doux" (Mt 11,29). Ce sont là deux compagnes, deux soeurs, qui habitent et marchent toujours ensemble. Quand l'une est dans le fond, l'autre doit nécessairement y être. C'est aux petits que le Père du ciel révèle les sublimes mystères, et il les cache aux grands et aux sages (Lc 10,21). C'est dans cette petitesse seulement, et pas ailleurs, qu'on comprend la simple et pure vérité qui fait l'essence du bonheur.
    [...]
    Mes enfants, la volonté [propre] doit être retranchée, ainsi que le dit Notre Seigneur : "Je ne suis pas venu pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de mon Père" (Jn 6,38). Aussi longtemps et tant que tu demeures en ta propre volonté, sache-le, tu seras privé de cette félicité. Car tout vrai bonheur vient du véritable abandon, du détachement de la volonté propre. Tout cela naît dans le fond de l'humilité. C'est là que la volonté propre se perd ; car la volonté est précisément comme le pilier sur lequel repose toute l'ordonnance de l'édifice : si nous pouvions abattre ce pilier, tous les murs de cet édifice s'écrouleraient. Plus on est petit et humble, moins on a de volonté. »

    Jean Tauler, Sermon 53 (3-4), in "Sermons - Edition intégrale", Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, Paris, 1991.

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  • 24 septembre : Méditation

    « La suite de Jésus, la "sequela Christi", est un thème cher à la Tradition de l'Eglise. Jésus, dans les Evangiles, appelle inlassablement : "Venez à ma suite... toi, suis-moi..." (Mc 1,17...). Cet appel retentira dans l'histoire de l'Eglise jusqu'à la fin des temps ; il est pour chacun de nous aujourd'hui, au coeur de l'Evangile... Pourquoi est-il si important de suivre Jésus ? Simplement parce que c'est la seule manière d'avoir le coeur libre et de ne pas se laisser récupérer par le "monde" avec ses séductions omniprésentes et dégradantes pour l'être. La ligne générale nous est donnée : mourir à soi-même pour revivre avec Lui...

    Suivre Jésus, c'est d'abord répondre à un appel. il ne s'agit pas de faire une démarche aveugle et fondée sur le vouloir propre ; en cela suivre Jésus n'est pas une démarche d'origine personnelle ; appliquer la formule "mettre ses pas dans les pas de Jésus" suppose un réel discernement ; trop de chrétiens se découragent parce qu'ils ont essayé et ont échoué, il se sont découragés...
    Il y a une manière purement extérieure de suivre Jésus, de type moraliste, qui n'est pas juste ; certes il est souhaitable d'imiter Jésus en tout, de calquer notre comportement sur le sien. Mais il n'est pas juste de choisir de faire quelque chose "pour" lui, en demandant l'aide de sa grâce au lieu de se "laisser faire", de demander à la grâce d'agir en nous... Cette dernière démarche n'est plus morale mais spirituelle. ELle suppose une relation ou au moins le désir d'une relation avec Jésus...

    Entendre l'appel suppose un goût réel pour la prière, mais cela ne suffit pas, il faut également désirer faire la volonté de Dieu, comme le Fils : "Je suis venu, ô Dieu, pour faire ta volonté" (Hb 10,7). Ce point est déterminant. Les chrétiens qui tournent en rond dans leur vie spirituelle doivent toujours s'interroger sur ce point, même s'ils prient beaucoup et sont au service du prochain, en méditant cette Parole : "Il ne suffit pas de me dire Seigneur, Seigneur ! pour entrer dans le Royaume des Cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux" (Mt 7,21)...

    Choisir de suivre Jésus suscite des résistances intérieures et extérieures, parfois tout notre être se révolte lorsque notre nature suscite incompréhension voire hostilité dans notre entourage et nos rencontres... Comprenons bien que notre nature, l'esprit du monde et parfois le malin (moins souvent qu'on ne le croit selon Ste Thérèse d'Avila notamment) s'opposent à notre désir de Dieu : il y a en nous quelque chose qui dit "non" ; que de désordres spirituels demeurent chez ceux qui ont oublié ou ignoré cette réalité à discerner. Demandons à l'Esprit sa force et à Jésus qu'il libère en nous son énergie de ressuscité, sa puissance de résurrection (Phil 3,10) et soyons attentifs à notre appel : toi, suis-moi". »

    Xavier Desjeux, L'éveil du coeur ou du sens spirituel de la Parole (7), Parole et Silence, 2005.

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  • 21 août : Méditation

    Douceur de la volonté divine

    « A la vérité vos afflictions sont grandes, et les sujets en sont pénétrants, les regardant selon les choses de cette vie ; mais si vous éleviez votre considération au-dessus des choses basses et caduques, qui n'ont point de durée, pour regarder la bienheureuse éternité, où sont les grandeurs et consolations infinies, vous seriez toute pleine de douceur parmi les accidents de cette mortalité, et vous vous réjouiriez de voir en lieu d'assurance ceux que vous regrettez. Mon Dieu ! quand serons-nous un peu attentives à ces vérités de la foi ? Quand sera-ce, ma chère fille, que nous savourerons la douceur de la volonté divine en tout ce qui nous arivera, n'y voyant que son bon plaisir, qu'il nous départ avec un amour égal et incompréhensible, tant en prospérités qu'en adversités, le tout pour notre mieux ? Mais, misérables que nous sommes, nous convertissons en poison les remèdes que ce grand médecin nous applique pour guérir nos maladies. Ne faisons plus de la sorte, mais comme enfants obéissants, soummettons-nous amoureusement à la volonté de notre Père céleste, et correspondons à ses desseins, qui sont de nous unir plus intimement à lui par le moyen des afflictions ; et, faisant ainsi, il nous sera tout, et nous tiendra lieu de frère, de fils, et de mari, de mère, et de toutes choses (*). Prenez donc bon courage, et vous fortifiez par ces considérations ; je supplie Notre-Seigneur qu'il vous donne la connaissance des riches trésors que sa bonté enclôt dans les afflictions reçues de sa main. »

    (*) : « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. » (Mc 3, 35)

    Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641), Lettre XLI, à Mme de Toulongeon, in "Lettres de la sainte mère Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Rabutin-Chantal, dame de Bourbilly, fondatrice de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie, publiées et annotées par Edouard de Barthélemy", Paris, Jacques Lecoffre et Cie, 1860.
    (Source : Gallica - BNF)

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  • 9 août : Méditation

    « Nous devons créer dans notre vie un espace pour le Sauveur eucharistique. On a le temps pour tant de choses inutiles : la lecture de livres futiles, de magazines, les heures passées dans les cafés ou à bavarder au coin d'une rue (*) - gaspillant en distractions son temps et ses forces. Ne serait-il vraiment pas possible de trouver une heure, le matin, où l'on se rassemble au lieu de se disperser, où l'on puise des forces au lieu de les dissiper, pour faire face aux tâches journalières ? Certes, il faut plus que cette heure. Il faut que de cette heure à la suivante nous vivions de manière à pouvoir y revenir. Il n'est plus permis de se relâcher. Il y a loin de l'autosatisfaction du "bon catholique", qui fait son devoir, qui lit la bonne presse, qui vote bien, etc. mais qui, pour le reste, fait ce qui lui plaît - à une conduite par la main de Dieu et reçue de sa main. »

    (*) : ces lignes ont été écrites avant-guerre... L'on pourrait ajouter aujourd'hui les heures passées devant la télévision... (n.p.)

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, 1891-1942), La Crèche et la Croix, Ad Solem, Genève, 1998.

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  • Prière scoute

    Seigneur Jésus,
    Apprenez-nous à être généreux,
    A Vous servir comme Vous le méritez,
    A donner sans compter,
    A combattre sans souci des blessures,
    A travailler sans chercher le repos,
    A nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,
    que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.

  • 23 mai : Méditation

    « Dieu, dans ses oeuvres, veut se servir d'instruments... Nous sommes, nous, les instruments de l'Immaculée. Dieu qui donne la volonté libre veut que les instruments le servent librement, en accordant leur volonté à la Sienne, de la même manière que la Mère très sainte lorsqu'elle dit : Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon Ta parole (Lc 1,38). Ces mots "qu'il me soit fait" (fiat mihi) doivent toujours résonner sur nos lèvres, car entre la volonté de l'Immaculée et la nôtre, il doit y avoir une harmonie complète. Alors, que convient-il de faire ? Se laisser conduire par Marie... (13-6-1933 : Conf.) »

    Saint Maximilien Kolbe, in Le Bienheureux Père M. Kolbe - Entretiens spirituels inédits, traduits et présentés par l'Abbé J.-F. Villepelée, P. Lethielleux - Dessain et Tolra, Paris, 1974.

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  • 12 mai : Méditation

    « Le véritable amour n'est pas dans les transports ni dans l'extase ; il est dans la volonté de Dieu, même crucifiante, plus chèrement aimée que la nôtre. Les vrais amis du Christ le sentent d'instinct. Toute autre nourriture leur semble fade. Aux heures de détresse, ils répètent pauvrement dans leur coeur les paroles du Christ : "Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Ou bien, du plus profond de leur âme, ils redisent comme leur aspiration la plus intime et la plus chère, la même prière du Sauveur : "Oui, que toute ta volonté soit faite en moi et dans le monde."
    [...]
    L'expérience des âmes apprend chaque jour que c'est peut-être cela qui leur est le plus difficile : le parfait abandon à la conduite de Dieu. Beaucoup se raidissent, se défendent, se méfient inconsciemment de Dieu : elles ne "perdent pas pied". Il leur semble qu'elles vont se perdre si elles s'abandonnent vraiment à Dieu. Et en effet elles vont se perdre, mais si elles osent se perdre pour de bon, elles vont être enfin ses enfants, ses vrais enfants dont Il pourra faire ce qu'Il veut.
    [...]
    Celui qui est vraiment abandonné à la volonté du Père des cieux est emporté par le vent de l'Esprit. il pourra faire toute sa vie des choses que le monde appelle petites et pourtant il sera grand aux yeux de Dieu : Thérèse de Lisieux a été proclamée patronne universelle des Missions. Et il pourra faire des choses que le monde appelle grandes et qui sont en effet grandes, et il les aura faites sans doute sans le savoir parce que Dieu les aura faites en lui. »

    P. Bernard-Marie Chevignard o.p. (1909-1996), La doctrine spirituelle de l'Evangile, Paris, Editions du Cerf, 1958.

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